Le printemps s’est installé, une certaine douceur de vivre l’accompagnant.
Nous profitons du soleil pour avancer les chantiers collectifs et assurer notre autonomie. Il est beau de voir à quel point notre communauté, venant des 4 coins de France (et même de plus loin), englobant tous les âges, est un puissant réseau d’entre-aide. Aucun anniversaire n’est oublié, tout le monde est au rendez-vous quand quelqu’un est dans la panade.
On sent une certaine fatigue tout de même. Mais une de ces fatigues ressenties après un travail mené à bien. Il est temps pour chacun.e de se relâcher, de faire le point, de se resituer dans le collectif, et de s’ancrer dans ce qui lui/elle procure du plaisir et du sens.
Nous sommes conscients que face à cette actualité dans laquelle nos libertés se font réduire en poussière, il est difficile de ressentir de la joie et du plaisir et de garder du sens, de la spontanéité et des rêves.
Pourtant, n’est-ce pas la seule chose qu’il reste en notre pouvoir ? Gardons-les et semons-les ! Alors à vos pioches et pelles citoyenn.e.s !
Le monde est donc plus fort que moi. A son pouvoir je n’ai rien à opposer que moi-même. Mais, d’un autre côté, c’est considérable. Car tant que je ne me laisse pas écraser par le nombre, je suis moi aussi une puissance. Et mon pouvoir est redoutable tant que je puis opposer la force de mes mots à celle du monde, car celui qui construit des prisons s’exprime moins bien que celui qui bâtit la liberté.
Stig Dagerman